Ecriture - Bambou
Cette semaine, j'ai découvert la communauté over-blog "le thème de la semaine", hop c'est par là que ça se passe.
Le principe est simple comme d'hab, un sujet par semaine, chacun apporte sa création, texte, photo, dessin, c'est créatif et ça motive ^^
Pour moi ce sera du texte forcément, et surement une petite photo de temps en temps. Je commence cette semaine sur le thème du bambou.
C'est parti.
Attention : Surtout bien lire la petite explication sur le pourquoi du comment qui suit ce texte, que vous soyez habitués à me lire ou bien que ce soit la première fois.
- « Madame Madame peut-être qu'on verra des pandas dans la forêt !! »
L'explication de Madame Hô-lang fut interrompue par une élève du premier rang qui venait de bondir sur sa chaise, très enthousiaste, faisant sautiller les petits nœuds roses de ses couettes. Après un éclat de rire général de toute la classe, elle la reprit :
- « Un peu de calme Peng ! Tu perturbes encore les autres, et arrête de dire des bêtises... »
La petite Peng se rassit, comme d'habitude elle avait l'impression que son institutrice lui reprochait sa bonne humeur. « Pff sont tous grognons dans cette école...m'en fiche moi je suis sure que je verrai un panda » pensa t'elle.
A la sortie, elle expliqua la fête de l'école à son père venu la chercher et la nécessité de ramener une branche de bambou. Tout en démarrant la voiture, il répondit :
- « D'accord ma chérie, on va y aller maintenant alors, ça sera fait. »
A cette annonce, Peng ne tint plus en place à l'arrière de la voiture :
- « Ouiiiiiiii merci papa ! Tu as l'appareil photo ? Peut-être qu'on verra des pandas ! Comme il mange du bambou. »
Le père acquiesça et fit un clin d'œil à sa fille pour rentrer dans son jeu.
Il sortirent de la ville et prirent la direction des collines. Après quelques virages en lacets, ils s'arrêtèrent sur le bord de la route à proximité d'une forêt. Peng sortit et se mit à courir vers les grands bambous, jetant des coups d'oeils de gauche à droite, sans faire de bruits. Pendant ce temps, son père achever de couper une branche pas trop grosse, puis rappela sa fille :
- « Allez ma chérie, regardes la belle branche que je t'ai coupé, viens, on rentre à la maison il est tard. »
- « Attend papa j'ai pas vu de panda, y'en a peut-être, fais pas de bruits. »
Elle avait mis un doigt devant sa bouche avant de faire un léger« chuuuut ! », puis se mit aux aguets.
- « Allez ma puce il va bientôt faire nuit, on en a déjà parler, c'est rigolo un moment mais tu sais que tu ne pourras pas voir de panda ici. »
- « Mais papa... »
- « Peng...fini de jouer, il faut rentrer. »
Il prit sa fille par la main pour retourner à la voiture, elle avait la tête basse et l'air extrêmement déçu.
Le lendemain à l'école, Peng donna la branche de bambou à sa maîtresse, et l'un de ses camarades, voyant la scène, se moqua d'elle :
- « Alors Peng ? Tu t'es bien amusé avec tes pandas dans la forêt ? »
- « Pff tu parles j'suis sur que toi non plus t'en as pas vu, m'en fiche la prochaine fois j'en verrai un... »
Peng avait marmonné pour elle-même mais l'institutrice entendit tout de même.
A la récréation, une fois les élèves sortit, cette dernière releva un numéro de téléphone dans le carnet de la classe puis alla passer un coup de fil. Elle tomba sur un répondeur et après le bip, laissa un long message, déterminée et comme prise d'une urgence :
- « Bonjour Monsieur Laomin, c'est Madame Hô-lang, l'institutrice de votre fille Peng. Ecoutez nous devons nous voir, vous devez vous faire aider, vous devez aider votre fille, je sais et je comprends très bien que depuis la mort de votre femme la situation n'est pas facile mais votre fille doit aller de l'avant et nous pouvons vous soutenir. Elle essaye de se raccrocher à ce qui lui passe par la tête et ce n'est pas bon, elle s'enferme dans son monde. Cette obsession pour les pandas par exemple, écoutez, elle doit comprendre, elle doit admettre, nous sommes en 2097, et il n'y a plus de pandas sur terre depuis bientôt 20 ans ! »
Voila, ça vous a plu ?
Tout d'abord, pour ceux qui me lisent pour la première fois, allez vite lire le reste vous verrez c'est beaucoup plus drôle d'habitude et même assez tendre parfois.
Ensuite, pour les habitués, oui je sais ça change, mais pas d'inquiétude, c'était juste un petit écart.
En fait, un de mes livres préférés est un recueil de nouvelles et de textes de science-fiction qui datent des années 70, la plupart très pessimistes sur le futur, et j'ai voulu m'essayer à ce genre là pour voir.
Allez je file, je fois aller faire une tarte au citron pour évacuer mon stress causé une fois de plus par l'interface d'édition d'over-blog qui fait rien qu'a m'embêter avec ces P***** de sauts de ligne en trop ! Le combat fut rude...